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Texte libre


Ekkar a mis u mazigh itigik yulli

"C'est nous, dans ce pays, qui combattrons la barbarie
Adieu marchand d'esclaves
Je vous laisse l'histoire au cœur
De mes enfants
Je vous laisse Amazighs,
Cœur de l'Algérie".

 Kateb Yacine


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Tarwa u mazigh

AZUL FELLAWEN
ANSUF YISWEN GHAR IDELLAS AMAZIGH

WELCOME TO TAMAZIGHT INFORMATION

 
 
           Thasseda  n' Imrabden      
ILLA AMNAY THILELLI et THINHINAN
TALA-KHELIL
 
 
 
                       Nous sommes Amazigh, les Hommes libres, les Vivants!
                       Notre mémoire et notre souffle traversent le temps! 
                               On n’a  pas oublié, nous avons rien renié

                       De nos ancêtres, ni nos verbes ni nos noms! 
                       Nous sommes debout, inébranlables comme

                       l'Atlas, wawras, ahaggar, djardjar
                       Notre fierté, notre honneur s'élancent comme le faucon
                       Et ne se cachent pas sous le sable comme les vipères
                       Nous avons dans nos greniers les semences de l'espérance
  
 Nous sommes des Amazigh!

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Texte libre

''Vos ennemis de demain seront
pires que ceux d'aujourd'hui''
Mouloud Feraoun



3 mai 2007 4 03 /05 /mai /2007 23:00

A/Les trois doits symbole de l'amazighité : Akal, Awal et Afgan (Terre, Langue & identité, Homme) c'est a dire l'homme libre (l'Amazigh) revendique sa liberté, sa terre et son identité.

B/  La Confédération des Berbères de France a  fait parvenir, le mois dernier, une liste de revendications aux différents candidats à l’élection présidentielle :

 


  1) que la langue et de la culture berbère soient traitées en tant que langue et culture de France, avec l’ensemble des dispositions réglementaires qui s’appliquent aux langues et cultures régionales,
 2) que l’enseignement du berbère se fasse au sein de l’école et par des enseignants de l’Education Nationale pour tous les élèves qui en feraient la demande,
  3) que soit créée une radio franco-berbère, espace de liberté et d’expression de notre diversité,
  4)  que soit créée une maison de la culture berbère à Paris, 
  5)  que soit créé un Institut ou Centre de recherche sur le monde berbère dans une université ou à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales,
  6) que les télévisions publiques fassent une place plus visible aux cultures de France, donc à la culture berbère composante des cultures de France.


 

Suite à cette sollicitation, deux candidats se sont positionnés et leur ont répondu : Ségolène Royal, et Nicolas Sarkozy.

 

Les deux réponses démontrent une fois encore, que la gauche est dans la victimisation, l’exclusion et n’apporte pas de réponse, au contraire de Nicolas Sarkozy qui exprime des postions claires et fait des propositions.

 

A vous de juger.

 

Réponse de Ségolène Royal, pour le Parti Socialiste

 

Cher Monsieur,

 

Je tiens à vous remercier de votre courrier qui évoque une question très importante, celle de la reconnaissance de la culture berbère au sein de notre société.

 

Je sais ce que représente la communauté berbère en France et je souhaite que celle-ci ait la place qu’elle mérite au cœur des instances de notre République. Cette culture doit pouvoir être transmise dans les meilleures conditions et ne doit plus faire l’objet de discrimination, voire de racisme.

 

Je souhaite être la présidente de la diversité culturelle, parce que je sais que la France est un pays riche de ses différences. Je souhaite que chaque culture puisse évoluer au sein de notre pays ; et surtout que chacune puisse être partagée.

 

Apprendre à connaître une culture différente de la sienne est toujours une richesse pour l’individu qui se méfie de ce qu’il ne connaît pas. C’est le rôle des multiples structures associatives dont je salue l’action.

 

Je vous prie de croire, Cher Monsieur, à l’expression de mes sentiments les meilleurs.

 

Ségolène ROYAL

 

Réponse de Nicolas Sarkozy

 

Monsieur le Président,

 

Vous m’avez interrogé sur la place qui doit être reconnue à l’enseignement et à la culture berbère en France. C’est avec la plus grande attention que j’ai pris connaissance de vos préoccupations, et vous remercie de m’en avoir fait part.

 

La langue française est l’âme de la France , sa culture, sa pensée et plus encore sa liberté. La diversité linguistique a toujours été un facteur de liberté de pensée et la condition du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Je ne crois pas à la langue unique, y compris au prétexte de son efficacité. Chaque langue a des subtilités d’interprétation. La politique de la langue unique est, en réalité, un leurre qui masque la volonté de domination de la pensée unique.

 

J’ai bien conscience que le patrimoine linguistique de la France, ce n’est pas seulement le Français. C’est aussi l’extraordinaire richesse de ses langues régionales et des langues parlées de tous ceux qui sont issus de l’immigration. L’ignorer, se résigner à leur disparition, constituerait un immense appauvrissement, y compris pour la langue française. Je souhaite que leur enseignement soit correctement pris en charge par l’éducation nationale. Je souhaite que l’on soutienne leur pratique et leur diffusion.

 

Pour autant, il n’est pas question de confronter le Français aux autres langues régionales. Nous avons le devoir de veiller à l’unité française que nous avons mis si longtemps à construire et qui reste le bien le plus précieux mais aussi le plus fragile que nous ayons à léguer à nos enfants.

 

Si je suis élu, je ne serai pas favorable à la charte européenne des langues régionales. Je ne conteste pas les langues régionales. Au contraire, je veux les soutenir et les développer. Mais je crains que l’adoption de cette charte n’ait des conséquences sur le Pacte national.

 

Force est de constater que la question des minorités en France n’est pas celle des minorités en Europe. Et je crains que le juge européen chargé d’appliquer cette charte, en considérant des expériences historiques du problème des minorités différentes des notre, ne conclue qu’une langue régionale peut être considérée comme langue de la République au même titre que le Français. Au-delà de la lettre des textes, il y a la dynamique des interprétations et des jurisprudences qui peut aller très loin. La question des langues et de la place du Français est consubstantielle à notre pacte national.

 

Je sais qu’il existe une demande forte pour que le berbère soit enseigné à l’école. Le développement de l’enseignement du berbère en terminale au lycée se développe et je souhaite qu’il soit encouragé tout au long du lycée. Une épreuve facultative de berbère est organisée depuis longtemps dans plusieurs académies. En 2006, une convention a été signée avec l’institut des langues et civilisations orientales pour permettre la préparation de l’épreuve facultative de berbère au bac grâce à une subvention de 15 000 euros et pour la préparation et l’édition d’annales de berbères. A terme son enseignement pourrait déboucher sur la création d’une option obligatoire et d’un CAPES.

 

Je suis naturellement favorable à toutes les initiatives qui pourraient être prises pour faire connaître et soutenir la culture berbère que ce soient par la création d’une radio ou de programmes radiophoniques ou audiovisuels ou d’une maison de la culture berbère.

 

Je connais l’apport essentiel des Berbères et en particulier des kabyles dans la richesse française dans les domaines économiques, sportifs, littéraires ou encore artistiques. On ne dira jamais assez combien la France doit à des personnalités comme Edith Piaf, Zinédine Zidane, Kateb Yacine, Jean Amrouche, Taos Amrouche, Mouloudji, Idir, Mouloud Feraoun ou encore Isabelle Adjani ou encore mon ami Daniel Pévost.

 

Je sais, par ailleurs, l’attachement des Berbères à leur culture millénaire. Ils ont bien raison de la défendre. La France dont je rêve est une France qui fasse une place à chacun, quelle que soit son origine, dans le respect de ce qu’il est.

 

Vous m’interrogez enfin, sur la politique en matière de discrimination positive. Celle-ci ne vise pas une communauté mais des personnes. Elle s’adresse à toutes celles et tous ceux qui ont la volonté de réussir mais n’ont pas les mêmes chances de réussir que les autres parce qu’ils n’ont pas pu avoir accès à de bonnes écoles, ni au bon réseau de connaissance, parce qu’ils sont victimes de discrimination Négatives quelles soient.

 

Je souhaite une politique ferme mais juste. La discrimination positive doit redonner une réalité à la méritocratie et à l’ascenseur social. Il faut tendre la main à celles et ceux qui souhaitent faire des efforts pour réussir.

 

Les discriminations sont inadmissibles dans une République qui a porté surs ses frontons les notions de « liberté, égalité, fraternité ». Il faut transformer les égalités virtuelles en égalités réelles et ne plus se limiter à des principes comme le font, à certains égards, les défenseurs de notre modèle traditionnel d’intégration. C’est pour cela que je suis favorable à une discrimination positive à la française, celle qui nous permet à la fois de ne pas renier nos principes républicains (ne la fondant pas sur une base territoriale) et de prendre de taureau par les cornes (en promouvant des modèles positifs et méritants).

 

En espérant que ces précisions répondent à vos attentes légitimes et restant à votre écoute, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée

 

Nicolas SARKOZY
Candidat à l’élection présidentielle

 

 

 

 

                                        originedu texte B:        http://vivrecreilensemble.vox.com

 

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